Quelles sont les nouvelles attentes pour les DPO en 2025 ?

En 2025, les DPO font face à un environnement réglementaire plus exigeant que jamais. L’année 2024 a été marquée par une nette augmentation des sanctions infligées pour non-conformité au RGPD, confirmant la volonté des autorités de passer à la vitesse supérieure dans l’application des réglementations. Une tendance qui ne semble pas près de s’inverser avec l’entrée en application de l’AI Act et des nouvelles exigences en matière de protection des mineurs. Ainsi, les responsabilités des DPO se multiplient.
Mais comment ces derniers peuvent-ils anticiper ces nouvelles obligations et éviter que la conformité ne devienne un frein à l’innovation ? Comment s’assurer que la gestion des données personnelles ne soit pas un simple impératif légal, mais un levier de confiance et de différenciation ? Et surtout, quelles stratégies adopter pour répondre à ces attentes tout en optimisant l’expérience utilisateur ?
Réponses et explications dans cet article.
Les priorités de la CNIL pour un environnement numérique plus sûr
Publié en janvier 2025, le plan stratégique de la CNIL définit ses priorités jusqu’en 2028 pour accompagner les évolutions technologiques et renforcer la protection des données. Si la cybersécurité et les applications mobiles restent des sujets de vigilance, l’encadrement de l’intelligence artificielle et la protection des mineurs sont apparus comme de nouvelles priorités.
L’intelligence artificielle au centre des enjeux réglementaires
Face aux risques liés à la collecte massive de données, aux biais algorithmiques et aux deepfakes, la CNIL entend renforcer sa capacité d’audit et de contrôle des modèles d’IA génératives. Elle prévoit notamment de clarifier le cadre juridique applicable et de travailler avec les acteurs du secteur pour promouvoir des technologies respectueuses des droits fondamentaux. Cette action s’inscrit dans la mise en œuvre du futur règlement européen sur l’IA, visant à encadrer les usages tout en favorisant l’innovation.
L’essor de l’IA générative repose en grande partie sur des volumes massifs d’informations collectées auprès du public, soulevant des interrogations sur la transparence des traitements et la capacité des individus à maîtriser l’utilisation de leurs informations personnelles.
Pour le DPO, cela implique une évaluation des risques liés aux systèmes d’intelligence artificielle, notamment en veillant à la conformité des traitements de données personnelles utilisés pour entraîner ces modèles. Il doit également s’assurer de la transparence des processus algorithmiques, de la traçabilité des données sources et de la mise en œuvre de garanties appropriées pour permettre aux utilisateurs d’exercer leurs droits.
Renforcer la protection des mineurs dans l’univers numérique
La surexposition des enfants et adolescents aux écrans et aux plateformes numériques engendre des risques accrus en matière de vie privée, de cyberharcèlement et de profilage publicitaire. La CNIL prévoit d’intensifier ses actions de sensibilisation à destination des parents, éducateurs et acteurs du numérique.
Souvent moins conscients des enjeux liés à la protection de leurs données, les mineurs partagent des informations personnelles sans en mesurer l’impact. Exploitées par les plateformes numériques, ces données alimentent des stratégies de ciblage publicitaire et des algorithmes de recommandation qui influencent leurs comportements en ligne.
Face à ces pratiques, les exigences en matière de consentement et de transparence devraient être renforcées.
Le DPO a ici un rôle d’interface entre les obligations réglementaires et la réalité opérationnelle : il contribue à adapter les parcours utilisateurs pour qu’ils soient compréhensibles par un public jeune, et s’assure que les dispositifs de vérification de l’âge et du consentement sont effectifs et proportionnés.
Les internautes au coeur des nouvelles attentes
Les internautes sont de plus en plus conscients des enjeux liés à la gestion de leurs données personnelles et cherchent à mieux maîtriser les informations qu’ils partagent en ligne.
Emergence d’un consommateur plus informé
Pour accompagner cette prise de conscience, des associations comme l’UFC-Que Choisir proposent des ressources dédiées. Lancée en 2023, la plateforme Je Ne Suis Pas Une Data informe les consommateurs sur leurs droits et leur offre des outils pour gérer efficacement leurs données personnelles.
Grâce à différentes fonctionnalités, les internautes peuvent exercer leurs droits de rectification, suppression ou d’opposition au traitement de leurs informations auprès d’acteurs comme Facebook, Uber, LinkedIn ou Instagram, renforçant ainsi leur contrôle sur leur identité numérique.
Cette volonté de contrôle sur les informations personnelles se reflète aussi dans les tendances observées par les entreprises. Selon le Data Privacy Benchmark 2024 de la société Cisco, 37 % des consommateurs considèrent comme une priorité d’obtenir des informations claires sur l’utilisation de leurs données, tandis que 24 % souhaitent que leurs informations ne soient pas revendues à des fins marketing.
Ainsi, le DPO participe à l’adaptation des politiques de transparence en s’assurant que les informations communiquées aux utilisateurs soient claires, faciles d’accès et véritablement exploitables pour exercer leurs droits.
Les « dark patterns » dans le viseur des autorités
Si les consommateurs réclament de plus en plus de transparence dans l’utilisation de leurs données, dans les faits, de nombreuses entreprises continuent d’employer des « dark patterns », des pratiques ou interfaces conçues pour influencer leurs choix de manière trompeuse.
Une étude menée en 2024 par le Global Privacy Enforcement Network a révélé que 97 % des sites web et applications analysés utilisent au moins une de ces pratiques. Parmi elles, 70 % compliquent l’accès aux paramètres de confidentialité, tandis que 46 % imposent un parcours fastidieux pour refuser le suivi publicitaire. Ces manipulations visent à dissuader les utilisateurs d’exercer leurs droits, en masquant les options de refus, en rendant la désinscription difficile ou en présentant des politiques de confidentialité volontairement opaques.
Face à ces pratiques, les autorités de protection des données, dont la CNIL en France, intensifient leurs actions pour garantir une meilleure transparence. L’enjeu est double : restaurer la confiance des consommateurs et s’assurer du respect des réglementations en matière de protection des données personnelles.
C’est pourquoi le DPO doit collaborer étroitement avec les équipes marketing, produit et UX pour intégrer les exigences du RGPD dès la conception des interfaces. Il veille notamment à éliminer les pratiques manipulatoires et à proposer des parcours utilisateurs respectueux des droits.
Consentement utilisateur : de la conformité à l’expérience utilisateur
Le consentement utilisateur ne peut plus être une simple formalité légale. Dans un contexte où les consommateurs exigent plus de transparence et de contrôle sur leurs données, les entreprises doivent adopter une approche plus fluide et engageante. C’est précisément la mission de Fair&Smart, la plateforme qui transforme la gestion des consentements et préférences en un levier de confiance et d’engagement.
Grâce à une interface intuitive et des fonctionnalités avancées, Fair&Smart permet aux organisations de centraliser la collecte des consentements et d’offrir aux utilisateurs un contrôle total sur leurs préférences. Les utilisateurs peuvent, depuis un formulaire ou un tableau de bord personnalisé, visualiser les permissions accordées, modifier leurs choix en un clic et révoquer leur consentement à tout moment. L’outil assure également une traçabilité complète pour garantir la conformité réglementaire et simplifier les audits.
Pour les DPO, l’enjeu va bien au-delà du respect des obligations légales. En intégrant Fair&Smart, ils offrent une expérience utilisateur transparente et rassurante, réduisant ainsi les frictions et renforçant la fidélisation. La gestion des données personnelles devient ainsi un avantage concurrentiel : plutôt qu’une contrainte, le consentement devient un élément clé de la relation client, fondé sur la confiance et le respect de la vie privée.
Gérer le consentement en toute transparence avec Fair&Smart
Entre des consommateurs de plus en plus exigeants, des réglementations en constante évolution et la nécessité de simplifier les processus, le rôle du DPO ne se limite plus à la conformité : il devient le garant de la confiance numérique.
Son objectif ? Mettre en place des outils adaptés, offrir une expérience fluide et garantir un contrôle total aux utilisateurs, autant de leviers pour renforcer cette confiance.
Fair&Smart accompagne les DPO dans cette mission en leur fournissant des solutions concrètes pour centraliser, tracer et piloter la gestion du consentement.